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 LES MÉDIAS SOUS L'OCCUPATION

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MessageSujet: LES MÉDIAS SOUS L'OCCUPATION   LES MÉDIAS SOUS L'OCCUPATION Icon_minitime1Mar 1 Juil - 17:00


La presse sous l'Occupation


© Robert Doisneau, Olga et Enrico Pontremoli et Philipeau.



La presse de la collaboration

« Les Américains et les Anglais attaquent notre Afrique du Nord, le Maréchal stigmatise l'agression et donne l'ordre de la résistance », gros titre de l'édition de l'Avenir du 9 novembre 1942.

Les journaux qui entrent dans cette catégories sont ceux qui continuent à paraître sous le régime de censure et avec l'autorisation et le financement des autorités d'occupation. Dès leur entrée à Paris, en juin 1940, les Allemands créent une agence de presse (AFIP) qui traduit leurs dépêches. Ils utilisent à leur convenance la presse quotidienne en zone occupée à la faveur de la disparition de la majorité des titres d'avant-guerre. Les journaux qui demeurent à Paris épousent la ligne allemande sous couvert de continuité : Le Matin, Paris-Soir, Le Petit Parisien, L'Auto, Je suis partout... Tous donnent dans la surenchère forcenée au service de l'occupant. Les Allemands, jugeant l'offre trop restreinte, font surgir des titres de substitution, pour récupérer des segments de lectorat à l'image de la Vie industrielle pour les milieux d'affaires. De nouveaux hebdomadaires s'emparent de la place laissée vacante et sont très orientés à droite : La Gerbe, Au pilori... En tout, une cinquantaine de titres nationaux. Le droit de publier est accordé par l'occupant comme une récompense et un moyen de pression. Au début de 1943, l'ensemble de la presse parisienne tire à 2,3 millions d'exemplaires mais il y a un pourcentage considérable d'invendus.
Cette presse a constitué l'emblème de la collaboration auquel aucun Français ne pouvait échapper en passant dans la rue ou en utilisant les journaux pour se renseigner sur les conditions pratiques de la vie quotidienne (restrictions, interdictions, suppressions etc). Manipulation politique et contrôle des autorités allemandes y sont évidents : la presse est le symbole même de la trahison.


  • Sur Yellow Tricycle : A Paris, le quotidien le plus lu est le Courrier parisien. Sa réputation lui a permis de continuer à publier après le début de l'occupation et a gardé une ligne plus réservée grâce à son directeur mais le remplacement de ce dernier par Gabriel Meilland (PV) 1943 change radicalement le discours de ses pages, pour l'emmener sur la voie de la collaboration. Sa publication y est contrôlée par la Propaganda allemande qui y exerce sa censure mais les autorités vichystes parviennent également à s'y faire entendre. Voir la liste des pvs.


La presse clandestine

« Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à ceux qui ne se rendent jamais », citation de Georges Clemenceau devenu l'épigraphe du journal Combat.

L’état de guerre et l'Occupation placent la presse sous un régime de censure complet, que ce soit la censure gouvernementale française ou la censure allemande. Ainsi en septembre 1939, les journaux communistes sont interdits à la suite de la signature du pacte germano-soviétique. Le premier numéro clandestin de L'Humanité paraît le même mois. Sous l'Occupation, la presse communiste et des organisations affiliées reste la plus précoce et la plus prolifique.
Après la défaite, une presse clandestine modeste et diversifiée naît spontanément pour répondre aux mensonges des journaux contrôlés par les autorités et répercuter les informations censurées. En rupture avec l'ordre établi, elle a pour but de raviver le patriotisme et l’état d'esprit combatif dans l'espoir de susciter un renversement de la situation militaire ou un rétablissement de l'indépendance française d'où le choix de titres comme Libération ou Résistance.
Autour de la fabrication et de la diffusion, modestes et difficiles, se constituent des petits groupes  de sympathisants à l'origine de mouvements de résistance. Les journaux donnent des consignes de recrutement, d'organisation et d'action. Les militants devenant plus nombreux, certains se consacrent à la rédaction, à l'impression ou à la distribution du journal. À partir de 1942, la cassure est de plus en plus nette avec le régime de Vichy et Pétain. Les subsides fournis par la France libre, les financements exceptionnels accordés par les particuliers permettent un développement significatif : aux quelques unités ou dizaines d'exemplaires de 1940-41 succèdent des tirages par dizaines de milliers. Au printemps 1944, le tirage total serait de 2 millions d'exemplaires, soit autant que la presse autorisée, exploit dans ces temps de pénurie et de répression. Les principaux lieux de fabrication et de diffusion sont les régions les plus peuplées et les plus urbanisées à commencer par la région parisienne et Lyon qui acquiert sa réputation de capitale de la résistance. Les difficultés sont pourtant nombreuses, du rationnement du papier à la traque sans relâche pour les autorités.


  • Sur Yellow Tricycle : A Paris, le seul journal clandestin connu de tous est Le Réveil qu'on trouve parfois dans sa boîte aux lettres ou sous le manteau et dont la fréquence de publication est variable selon les difficultés rencontrées par ses rédacteurs. A la tête de ces derniers, Renée Girault (PV) qui a créé le journal et rejoint depuis peu le rang du réseau de résistance Honneur et Armée. Elle fait imprimer les feuillets de nuit sur les presses de la Sorbonne grâce à la complicité d'Hélène Perrin (PV). On trouve dans Le Réveil nombre de rubriques diversifiées pour plaire au plus grand nombre, dont certains les principaux contributeurs sont les membres de la troupe du théâtre de l'Atelier. Leur anonymat est garanti par leurs pseudonymes, tous issus de la légende arthurienne. Le Réveil s'est donné pour but d'ouvrir les yeux des Parisiens sur les réalités de l'Occupation allemande et de les pousser à résister. L'un des rédacteurs du Réveil, le poète Arthur Brunel (PV), a rédigé une chanson devenue l'un des hymnes de la résistance, ce qui a contribué au succès du titre. Voir les pvs dans Honneur et Armée et parmi les Parisiens.



(Pour plus de renseignements, consulter le Dictionnaire de la France sous l'Occupation d'Eric Alary et Bénédicte Vergez-Chaignon d'où sont tirées ces informations)
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MessageSujet: Re: LES MÉDIAS SOUS L'OCCUPATION   LES MÉDIAS SOUS L'OCCUPATION Icon_minitime1Mar 1 Juil - 17:01


La radio sous l'Occupation





Radio-Paris

« Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand », ritournelle diffusée sur les émissions françaises de la BBC.

Dès mai 1940, l'Allemagne lance vers la France une offensive de propagande radiophonique initiée par Radio Stuttgart, amplifiée par les émetteurs piratées pour créer la panique. Ces postes clandestins cessent d'émettre le 25 juin. A cette date, la Radiodiffusion nationale française est muette depuis cinq jours. Tous les émetteurs de la zone occupée sont sous contrôle allemand, répartis entre utilisation militaire et services de propagande.
Les émetteurs utilisés par les Allemands sont connus sous le nom de Radio-Paris. L'ancien directeur allemand de Radio Stuttgart en prend la direction. Les émissions commencent en août 1940 d'abord dans une formule hybride : des informations en allemand alternent avec des émissions de divertissement en français. Il n'y a pas beaucoup de propagande à l'antenne mais des concerts classiques, des shows avec des vedettes et des chroniques sportives. Le 13 octobre, les informations sont remplacées par un journal présenté par des speakers français mais dont les rédacteurs sont allemands. La première émission de propagande apparaît en novembre. Cette propagande est d'abord antimaçonnique et violemment anglophobe. Au début de 1941, la propagande antisémite s'intensifie et devient régulière avec Georges Oltramare.
Pour éviter que les auditeurs ne délaissent les informations ou les reportages orientés, on invente des programmes de divertissement mêlant musique, chansons, causeries, slogans, ou encore des émissions de conseils pratiques pour augmenter l'écoute (« Cuisine et restrictions »). Les variétés sont nombreuses et de qualité, les émissions brillantes avec un ton chaleureux et décontracté. La moitié des heures d'antenne est consacrée à la musique. Radio-Paris a une large audience car elle sait s'appuyer sur des professionnels aguerris, des artistes prestigieux et des vedettes, tout comme des hérauts de la collaboration. Mais demeure une certaine ambiguïté car la station appréciée pour certains côtés est aussi de l'avis général le porte-voix des services de propagande et le support de la trahison.


  • Sur Yellow Tricycle : Radio-Paris existe bel et bien mais elle est contrôlée de manière moins directe par les Allemands et surtout les personnages historiques, trop délicats à évoquer dans le jeu, n'existent pas, à l'image d'Oltramare ou de Henriot. Radio-Paris prend ici directement ses ordres de la Propaganda et de Vichy. Elle est dirigée par Grégoire Delaporte (PV) qui invite très régulièrement des collaborateurs notoires évoluant dans les hautes sphères de Vichy à venir s'exprimer sur les ondes. Organe de propagande essentiel, Radio-Paris peut s’enorgueillir de compter parmi ses rangs des journalistes réputés et des personnalités très populaires comme Gisèle Delmas (PV). Sur le forum, les informations délivrées par la radio sont celles de la Propagande (compte PNJ). Voir la liste des pvs.


Les émissions de la BBC

« Veuillez écouter tout d'abord quelques messages personnels », phrase par laquelle commençait l'énumération des messages codés, s'adressant souvent à la résistance intérieure.

Pendant la drôle de guerre, la BBC commence à diffuser de courtes émissions d'informations en français, appréciées pour leur objectivité. Les postes français cessant d'émettre au fur et à mesure de l'avancée allemande, les Britanniques comprennent qu'il ne faut pas laisser le champ libre à la propagande allemande. Le 1er juillet 1940, ils créent une émission française du soir, « Les Français parlent aux Français » précédée d'un bulletin d'informations. A partir du 18 juillet, s'y ajoutent les cinq minutes quotidiennes de la France libre dont le porte-parole est Maurice Schumann. Le général de Gaulle se réserve pour les grandes occasions. L'impact de ces émissions est dû à la cohérence de leur vision, fondée sur la conviction que la guerre n'est pas perdue. Leur sincérité et le réalisme des informations installent la confiance des auditeurs. Un style radiophonique nouveau mêle informations, commentaires, saynètes, chansons et slogans. Pour beaucoup de Français, l'écoute de la BBC devient une habitude quotidienne, en dépit des interdictions et du brouillage. Le succès d'opérations concertées (rues vides pendant une heure en janvier 1941, campagne des V, manifestations) prouve l'ampleur de l'audience des programmes et leur capacité à faire appliquer des consignes.
Par ondes interposées se livrent avec les Allemands et le gouvernement de Vichy de véritables batailles de propagande autour du STO ou des maquis.


  • Sur Yellow Tricycle : Même s'il demeure dangereux d'écouter la BBC, il est possible pour chacun des personnages du forum d'entendre l'une des émissions de la France libre, d'autant plus qu'elles sont réputées pour leur honnêteté. Les informations qui y sont délivrées le sont par la voix de La Voix de Londres (compte pnj). Voir les explications.



(Pour plus de renseignements, consulter le Dictionnaire de la France sous l'Occupation d'Eric Alary et Bénédicte Vergez-Chaignon d'où est tirée la majeure partie de ces informations)
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