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 LES ENNEMIS DU REGIME

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MessageSujet: LES ENNEMIS DU REGIME   LES ENNEMIS DU REGIME Icon_minitime1Mar 1 Juil - 16:58


Les ennemis du régime





Être communiste ☭

Les communistes en France avant 1940

Le communisme est une doctrine politique issue du socialisme et du marxisme opposée au capitalisme, c'est-à-dire à la propriété privée des moyens de production, et qui a une vision d'une société basée sur des classes sociales qu'il faudrait voir disparaître. En France, les adhérents à cette doctrine sont rassemblés au sein du Parti Communiste Français (PCF) fondé en 1920 et obéissant à l'Internationale communiste. Depuis 1917, le modèle à suivre est celui de l'URSS où Staline est monté au pouvoir et donne directement des ordres aux dirigeants du PCF. Être communiste dans les années 1930, c'est donc d'abord faire partie d'un groupe très structuré en diverses sections avec un organe officiel, le journal L'Humanité. Les communistes sont souvent issus des classes populaires, mais sont bien représentés à un niveau politique avec Maurice Thorez, culturel avec André Breton ou scientifique avec Paul Langevin. Ils sont représentés dans les entreprises par le biais de puissants syndicats et sont connus pour être dans les premières lignes des grèves. Avant la guerre, le PCF est une véritable force politique qui peut compter sur une base solide de militants qui sont environ 300 000 en 1937.
Les années du Front populaire ont été celles de la montée en puissances des communistes qui ont changé de doctrine pour s'allier aux « partis bourgeois » (SFIO, parti radical) pour lutter contre la montée du fascisme. Aux élections de 1936, 15% des électeurs votent communiste et le PCF obtient 72 sièges à la chambre des députés. Mais l'échec du Front Populaire isole le parti et la signature du pacte germano-soviétique entre Hitler et Staline le 23 août 1939 plonge les communistes français dans une position compliquée. Mais l'invasion conjointe de la Pologne en septembre pousse le gouvernement français conduit par Daladier à interdire le PCF et à saisir ses publications. Les communistes, pour éviter d'être arrêtés, soupçonnés d'être des agents au service des Soviétiques et donc des traîtres, doivent plonger dans la clandestinité. Maurice Thorez rejoint Moscou en novembre 1939. Dès octobre 1939, L'Humanité paraît à nouveau de manière clandestine.

L'entrée des communistes dans la résistance

Une tentative de sortie de la clandestinité à l'arrivée des Allemands en 1940 est un échec : les communistes sont considérés comme des ennemis de la patrie par Vichy et comme des indésirables par les Nazis. On redoute leur idéologie mais aussi leur force. L'action des communistes reprend avant même l'attaque allemande contre l'URSS, ils s'organisent par groupe de trois qui ne doivent pas connaître les autres pour éviter les risques de dénonciation massive. Ces groupes distribuent tracts et journaux. Mais l'action militante touche encore peu d'individus, bien que la police française se démène pour les arrêter.
Le tournant a lieu le 22 juin 1941 lorsque les Allemands attaquent l'Union soviétique : les communistes peuvent enfin sortir de la position ambiguë qui était la leur. Ils réalisent alors les premiers actes de résistance armée en France sous la forme de sabotages et d'attentats contre les occupants. La lutte antifasciste et patriotique est au cœur des motivations de la résistance communiste. Très vite, cette résistance se structure avec une grande discipline d'autant qu'elle est fortement touchée par la répression menée par le régime de Vichy (création des Brigades spéciales). Les communistes déjà fichés sont obligés d'embrasser une vie totalement clandestine. Les militants sont motivés par les succès de Staline en 1942. L'engagement des femmes n'est pas négligeable non plus. Mais cette année est aussi celle de la multiplication des arrestations. En 1943, les communistes sont en première ligne dans la résistance au sein de leur organisation, le Front National de l'indépendance de la France créé en mai 1941. Ils obtiennent peu de subsides de la part des Britanniques qui se méfient d'eux mais des liens commencent à se tisser avec la France libre de De Gaulle.


  • Sur Yellow Tricycle : Pour des raisons de jeu, la place des communistes au sein de la résistance est moins appuyée. Si la Brigade (PVs) est un réseau essentiellement communiste, ses membres ne sont pas tous des révolutionnaires convaincus et il n'est pas impossible que des membres non-communistes s'y joignent (le Front national et les FTP n'existent pas). Les personnages historiques communistes comme Guy Moquet, le colonel Rol-Tanguy ou le colonel Fabien n'existent pas sur le forum.





Être juif à Paris ✡

Les juifs en France avant 1940

La communauté juive en France est caractérisée par une grande hétérogénéité. Elle compte près de 350 000 personnes, soit 1% de la population totale, et elle est partagée entre des israélites de longue date, assimilés au reste de la population, ayant souvent participé aux combats de la Première Guerre mondiale, et des groupes fraîchement débarquées de Pologne ou de Russie, souvent misérables. Ces derniers arrivent en France suite à la révolution russe ou à la recrudescence de l'antisémitisme en Europe centrale. La montée du nazisme en Allemagne accélère ce mouvement. Les juifs nés en France sont minoritaires : les immigrés forment un prolétariat vivant dans les quartiers est de Paris comme le Marais ou Bastille. Cette communauté n'est donc pas soudée et les juifs français, se méfient souvent de ces coreligionnaires avec lesquels ils ne partagent souvent pas les mêmes pratiques religieuses.
Les juifs ont une place privilégiée en France, dans la culture, l'industrie et la politique à l'image de la philosophe Simone Weil, de l'industriel André Citroën et du président du Conseil de 1936, Léon Blum. Ce dernier est une cible des attaques antisémites qui se renforcent dans l'entre-deux-guerres.
L'antisémitisme, un temps apaisé après l'affaire Dreyfus, resurgit dans les années 1930 stimulé par la crise économique, l'affaire Stavisky et l'afflux de juifs étrangers. Il devient une valeur étendard de l'extrême-droite et on ne compte plus les publications antisémites. A partir de 1936, l'antisémitisme gangrène la vie politique, la ligne Solidarité française désignant même Léon Blum comme « l'ennemi public numéro un ». Les juifs de France réagissent faiblement à la situation malgré la Nuit de Cristal en Allemagne en 1938 et bien peu d'entre eux sont conscients du danger qui les menace.

Les débuts de la répression par le régime de Vichy

Dès l'été 1940, les Allemands organisent l'expropriation de riches familles juives à Paris. Le régime de Vichy prend les premiers mesures antijuives dès l'automne avec le Statut des Juifs du 3 octobre. Celui-ci interdit aux juifs d'exercer certaines professions (enseignant, journaliste, avocat), tandis que l'acte du 4 octobre prévoit d'enfermer les étrangers juifs dans des camps d'internement.
Le Commissariat général aux questions juives créé en mars 1941 organise la spoliation des biens juifs et orchestre la propagande antisémite, tandis que les Allemands établissent des fichiers recensant les Juifs. Ces fichiers secondent l'administration nazie dans sa politique de déportation. Pour contrôler la communauté, les Allemands créent le 29 novembre 1941 l'Union Générale des Israélites de France (UGIF) chargée de fédérer l'ensemble des œuvres juives caritatives, mais qui aide, sans le vouloir, les occupants dans leur politique. Une ordonnance allemande impose le port de l'étoile jaune à tous les juifs le 29 mai 1942, provoquant d'ailleurs un sursaut dans l'opinion, choquée de cette mesure.
Les arrestations commencent dès 1940 mais sont plus massives en 1941. Les juifs arrêtés sont internés dans des camps de transit. La déportation commence le 27 mars 1942. Les rafles visent également les femmes et les enfants à compter de la rafle du Vel d'Hiv des 16 et 17 juillet 1942 durant laquelle 13 000 juifs sont arrêtés par la police française, sous autorité allemande. La Milice redouble d'activité pour livrer aux Allemands les familles juives dont elle connaît l'existence. Le rythme des convois s'intensifie dès 1943.
Le légalisme, l'obéissance à l'autorité et le désir de se montrer bons citoyens ont poussé beaucoup de juifs à se soumettre aux lois discriminatoires et à se laisser recenser. Beaucoup de juifs croyaient impossible une trahison de leur propre gouvernement, espérant vainement qu'ils seraient protégés des Allemands par le maréchal Pétain. Toutefois, leur vie quotidienne est rendue particulièrement difficile : ils ont souvent perdu le droit d'exercer leur travail, les entrepreneurs perdant leurs entreprises (lois d'aryanisation), et sont exclus de toute vie normale par un arsenal sans cesse plus complet d'interdits mesquins. Ils ne peuvent emprunter certaines rues, ne peuvent pénétrer dans certains magasins ou dans les jardins publics, ne peuvent faire leurs courses qu'à certaines heures défavorables, doivent montrer à l'arrière des métros, entre autres. Et lorsqu'ils se cachent, c'est dans des conditions plus ou moins difficiles. Toutefois en 1943, alors que la situation empire pour les juifs de France, cela devient de plus en plus urgent que de se dissimuler : ils peuvent heureusement compter sur des solidarités qui leur permettent d'échapper aux traques, pendant de ces « bons Français » qui envoient des lettres de dénonciation aux autorités...


  • Sur Yellow Tricycle : Il existe à Paris un réseau fondé par Louis de Courville (PV) qui se sert de l'orphelinat de Reuilly pour cacher des enfants juifs sous de fausses identités et leur faire quitter Paris (voir annexe sur la Résistance).
    IMPORTANT ! Si faire mention aux camps n'est pas interdit sur le forum, il convient néanmoins d'utiliser cette notion avec parcimonie, les Parisiens ignoraient en effet dans leur quasi totalité les réalités de la déportation en Allemagne. En revanche, il est interdit d'interpréter un quelconque personnage qui serait lié aux camps ou aux ghettos pour des raisons évidentes de respect envers les victimes de la Shoah.






Être franc-maçon △

Essai de définition

Difficile de définir la franc-maçonnerie simplement ! Il s'agit d'un espace de sociabilité dont les membres sont recrutés par cooptation et pratique des rites initiatiques faisant référence à un secret. L'appartenance à une obédience franc-maçonne, c'est-à-dire à une « fédération » ayant ses propres traditions et ses propres idées, est en effet secrète ce qui a alimenté toutes sortes de fantasmes. En France, les deux obédiences principales sont le Grand Orient de France et la Grande Loge de France, la première étant libérale et n'imposant aucune croyance religieuse à ses membres, la deuxième étant plus attachée au texte biblique. Mais les franc-maçons se reconnaissent tous comme des humanistes et des républicains. Ils ont acquis une grande force politique au début du XXe siècle et pendant l'entre-deux-guerres et deviennent donc des cibles privilégiées dans les régimes autoritaires ou fascistes où ils sont des boucs-émissaires car ils échappent à tout contrôle politique.

La répression par le régime de Vichy

En France, la première loi est promulguée contre les sociétés secrètes durant l'été 1940. Chaque fonctionnaire doit remplir un questionnaire et jurer qu'il n'appartient pas aux loges franc-maçonnes, sous peine d'être révoqué. Le régime de Vichy se méfie de cette vieille organisation secrète, sous l'impulsion de Pétain qui s'inscrit dans la tradition de l'Action française. Les francs-maçons sont considérés comme des agents responsables de la débâcle française et des dangers pour l’État. Cette vision est amplifiée suite aux scandales politico-financiers. L'entourage de Pétain voit dans les franc-maçons un noyau de dissidents possibles. Bernard Faÿ a pour mission de stocker la documentation maçonnique saisie dans les loges. Dès 1940, il a des missions conjointes avec les Allemands.
En août 1941, la loi interdit à tout ancien franc-maçon d'exercer un certain nombre de métiers : on leur applique le Statut des Juifs. Sont publiés des milliers de noms d'anciens dignitaires de la franc-maçonnerie dans le but de les exclure de la société. La population est encouragée à la délation. Après cette loi, la lutte prend un tournant sévère : un fichier est constitué, un Service des sociétés secrètes s'occupe de la Propagande. Cette dernière s'appuie sur une exposition « La franc-maçonnerie dévoilée » et le film Forces occultes sorti en 1943. Mais elle peine à atteindre son but, les spectateurs soulignant souvent le ridicule de ces productions qui se basent sur des idées reçues. Les Allemands tentent de leur côté de démontrer qu'il existe un « complot judéo-maçonnique », et cherchent à mettre la main sur les documents, souvent brûlés par les franc-maçons en 1940, dans le but de découvrir des preuves.
Toutefois, depuis son retour au pouvoir en avril 1942, Pierre Laval veut freiner cette action qu'il juge inutile. Malgré cela, les franc-maçons sont souvent entrés dans la résistance où ils fraternisent avec les communistes et les gaullistes. Les arrestations se multiplient dès 1943, faisant disparaître les principaux réseaux de résistance des franc-maçons.


  • Sur Yellow Tricycle : Le principal responsable de la traque des Franc-maçons en France est le colonel de la Gestapo, Maximilian Lorre (PV), qui travaille en étroite collaboration avec les autorités françaises qui possèdent les listes des membres des obédiences et notamment Henri Delaunay (PV), lui même secrètement ancien franc-maçon.



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