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 [BATAILLE DES ONDES] #5 : 1er mai 1943, quelques nouvelles restrictions alimentaires

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MessageSujet: [BATAILLE DES ONDES] #5 : 1er mai 1943, quelques nouvelles restrictions alimentaires   [BATAILLE DES ONDES] #5 : 1er mai 1943, quelques nouvelles restrictions alimentaires Icon_minitime1Ven 17 Oct - 21:27


1er mai 1943 : Quelques nouvelles restrictions alimentaires


L'article du Courrier Parisien


En raison d'un hiver 1942-1943 particulièrement mauvais dans nos campagnes, le gouvernement de Vichy a décidé d'instaurer un ravitaillement plus drastique, comptant sur la participation et l'unité des Français face à cette nouvelle épreuve. La ration de pain journalière est donc passée à 270 grammes pour un adulte en bonne santé, tandis que la viande sera limitée à 260 grammes par mois. La circulaire à paraître de la préfecture donnera davantage de détails mais nous continuerons à vous tenir informés.
Ces difficultés sont dues aux accapareurs qui font acte de trust au détriment de la collectivité. Ils faussent le ravitaillement en nuisant aux bons Français et en compromettant le redressement de notre pays. Les profiteurs du marché noir sont les fossoyeurs de nos enfants ! Aidez-nous à lutter contre les saboteurs du ravitaillement, tous les Français doivent participer à la grande œuvre du gouvernement en acceptant le sacrifice avec sérénité !


LE MARCHE NOIR EST UN CRIME !


Pour les familles qui se trouveraient particulièrement en difficulté, le Service Social géré par les bons patriotes de Vichy fera une distribution de produits de première nécessité mercredi prochain dans les locaux de la Croix-Rouge. On y trouvera notamment du sucre et du beurre mais aussi du savon.



L'émission de Radio-Paris


« Et nous laissons tout de suite la place à la sémillante Paulette Durand pour sa merveilleuse émission, La parfaite ménagère ! Elle vient répondre à une question que tous les Parisiens se posent en ce début de mois de mai : comment orner nos tables en profitant des chances que nous offre parfois le ravitaillement ! Et plus particulièrement, comment déguster le rutabaga, ce navet qui offre, il faut bien l'avouer à nos auditeurs souvent réticents à manger ce légume que l'on a longtemps réservé au bétail de nos fermes, par simple méconnaissance de ses qualités gustatives, qui offre, disais-je, autant de calories qu'un légume désormais bien difficile à trouver comme la pomme de terre. A vous, ma chère Paulette, charmez donc nos papilles et faites de nos auditrices de parfaites ménagères !
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Dédé la Truffe
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MessageSujet: Re: [BATAILLE DES ONDES] #5 : 1er mai 1943, quelques nouvelles restrictions alimentaires   [BATAILLE DES ONDES] #5 : 1er mai 1943, quelques nouvelles restrictions alimentaires Icon_minitime1Ven 17 Oct - 21:30


1er mai 1943 : Quelques nouvelles restrictions alimentaires


Le témoignage de Dédé la Truffe


« Et ben mes aïeux, c'est qu'on s'en souviendra de ce début d'mois de mai ! Pendant que les nazillons font v'nir l'un des leurs, de leur Berlin, là, en nous f'sant tout un foin, on croirait presque que qu'ils ont invité Dieu à leur grand'messe – et j'dis pas ça parce que tout le monde sait que le vin, il va couler à flot dans leurs soirées pendant qu'on doit picoler de la vinasse –, ces bons patriotes de Vichy, comme y disent, nous encore concocté leurs idées brillantes, et j'vais vous l'dire, y devraient arrêter les grand'messes et le vin, eux, au passage. Tiens, ressers-moi un verre, s'te plaît, Gérard !

De n'velles restrictions, je t'en donnerais, moi, tiens ! C'est pas comme si on avait d'ja assez d'restrictions, nous, on voit bien que des pancartes « Plus de pain » dans les vitrines, maint'nant ! Ah, quand j'étais gosse, c'était pas pareil, j'allais baver sur les gâteaux à la crème de la boulangère ! Et un peu sur la boulangère aussi, c'était... Hum. Ben vlà-t-y pas qu'ils annoncent là comme ça, PAM, qu'ils baissent les rations. J'aurais jamais cru la réaction des passants, quoi. Ç'avait d'jà été quasi l'émeute quand y ont interdit les alcools à plus de 16°, mais là, les gens sont pas contents, y sont retournés sur la place, là, pour l'dire. J'ai pas pu, moi, trop occupé à mes commandes, c'est pas avec les cartes du pourri de préfet qu'on peut faire tourner boutique, j'aimais les y voir, moi ! Mais c'est bien que dans le marché noir qu'on trouve ce dont on a besoin pour p'voir les manger, ces foutus rutabagas, j'vous l'dis ! Y-z-ont pas de goût, les navets pour les ch'veux... Euh ch'vaux.

Et encore, le marché noir, le marché noir, y-z-en font tout un foutoir mais on trouve plus de tout aujourd'hui, la faute à l'hiver, ça. Ah ben oui, il fait froid en hiver, tout a fondu ou g'lé. D'jà qu'on avait plus de café et qu'on doit boire de la chicorée – j'crois que j'préfère encore la vinasse, c'est fini pour l'sucre. Les gamins, eux, y sont tristes, c'est qu'y a plus de chocolat, hein. Introuvable partout, le plus p'tit carreau se vend au prix de l'or, et encore plus cher, car c'bien beau d'avoir d'l'or mais c'est qu'ça se mange pas ! Et ça encore, c'est que la bouffe, j'vous laisse à peine imaginer l'reste. Plus de maquillage pour les femmes, plus de bas non plus, et celles qui arrivent à en avoir, on en vient quasi à se d'mander d'où elles les ont eus, quoi. Pareil pour l'essence, y a plus rien, y'a bien plus que les Citroën noires, là, qu'on voit passer dans la rue. Mais tant qu'à faire, on préfère pas les voir, celles-là. Hips. Remets-moi une rasade, Gérard, arrête donc de me servir des moitiés de verre !

Qu'est-ce que j'disais ? Ah ben les restrictions, y a bien que les nazillons qu'y vont pas y voir la couleur, eux, z'ont bien de tout. C'est qu'on est pas idiots, quand même, on a beau boire d'la vinasse, on sait bien que c'est la faute aux Allemands, tout ça. Ouais, y-z-en profitent bien dans l'marché noir avec leurs prix et tout, mais la bouffe, c'est les Allemands qui l'ont ! C'est pour ça qu'faut venir aux manifestations, là, au moins, on pourra bien leur dire tout l'bien qu'on en pense ! »
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