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  [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete )

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Margarete Halder
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MessageSujet: [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete )    [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete ) Icon_minitime1Mer 24 Aoû - 23:17

Assise dans son bureau à la Salpêtrière, Margarete Halder lit les dossiers des nouveaux patients. Beaucoup de cas difficiles arrivent au fur et à mesure que la qualité de l'hôpital militaire de la Salpêtrière s'améliore.
Margarete n'est pas du genre à se vanter, et elle ne le dira jamais mais c'est en partie grâce à son travail avec les infirmières que l'hôpital en est là. Passionnée, rigoureuse mais surtout consciencieuse, elle est prête à beaucoup de sacrifices pour son travail mais aussi pour l'hôpital
Il faut dire que le Reigen lui prend beaucoup de temps également et elle se sent de plus en plus mal de devoir mentir pour chaque escapade militante. Elle voit de moins en moins son fils également et cela n'est pas non plus pour lui plaire. Leur vie a radicalement changée quand la famille Halder est arrivée à Paris. Ludwig ne voyait plus autant sa mère et il lui faisait ressentir.
Trois « toc » sur la porte la font sortir de sa rêverie. Il s'agissait de Marie, une jeune infirmière de son service.

« Madame Halder, c'est le … l'homme qui est arrivé hier. Celui envoyé par … par la Gestapo. »

L'homme était arrivé la veille avec beaucoup de discrétions comme la plupart des hommes et des femmes torturés par la Gestapo. Le service se devait de les soigner et de les renvoyer à la torture peu après. Margarete n'avait aucun moyen de les faire s'échapper, l'hôpital était extrêmement surveillé. Elle poussait leur convalescence tant qu'elle le pouvait en lien avec les médecins présents dans le Reigen mais elle devait souvent les envoyer.
L'homme en question était très mal et avait subi de nombreuses horreurs. L'infirmière en chef se leva alors pour suivre Marie jusqu'au patient. Une fois arrivées devant, Marie repartit s'occuper d'un autre patient.
L'homme était agité et semblait avoir de la fièvre en plus de ses blessures. Dieu sait ce qu'il lui est arrivé là bas mais la souffrance était bien plus profonde que de simples blessures. Margarete prit l'initiative de changer ses bandages.

« Je … Je vais leur dire. Dîtes leur.»

Suprise Margarete s'arrêta un instant. Si cet homme était réellement un résistant il ne pouvait parler et surtout pas sous la torture, il ne devait pas. Il agrippa alors le bras de Margarete.

« Ils arrêtent si je dis tout. Ils l'ont dit ! Vous devez leur dire je vous en prie ! »

Silencieuse Margarete passa sa main sur la joue de l'homme. Elle n'avait pas le choix, l'homme ne devait pas parler. Elle prit alors une seringue et mis de la morphine à l'intérieur. Beaucoup trop pour un seul homme.

«Cela ira mieux demain, vous pourrez parler … pardonnez-moi. »  

L'homme s'était endormi, il ne lui restait plus que quelques heures. Bientôt l'analgésique fera de l'effet. Régulièrement Margarete Halder devait faire ça pour les cas envoyés par la Gestapo. Beaucoup craquaient et voulaient parler après avoir goûté au « luxe » de l'hôpital. Elle n'aimait pas faire ça mais c'était mieux que de les laissé livrer des informations sur les réseaux de résistance.
De retour dans son bureau Margarete s'attarda sur une lettre qui venait d'être déposée. Un léger sourire se dessina sur son visage. Elle était inquiète, on demandait à la rencontrer sans vraiment donner beaucoup de précisions sur l'émetteur. Il s'agissait d'un réseau apparement. Comment auraient-ils su pour le Reigen ? Les résistants français ont cependant des idées toujours théâtrales pour se rencontrer. Elle doit se rendre à l'entrée Est du bois de Boulogne avec une écharpe rouge et attendre que l'on vienne à elle. Elle a vraiment l'impression qu'ils cherchent à la ridiculiser, ou peut être même lui tendre un piège. Rien que de s'imaginer devant ces bois … Elle leur fera savoir en temps voulus que ce n'est pas comme ça que l'on se rencontre. Elle espère d'ailleurs qu'il ou elle aura un endroit pour discuter plus tranquille car il est hors de question que Margarete discute dans un bois ! Elle a toujours gardé son petit côté bourgeoise prétentieuse quand on la sort de ses sentiers. Ils ne vont peut être pas apprécier l'idée que la femme de Klaus Halder a une place importante dans un réseau de résistance allemand … Otto lui fait pourtant confiance.

Le rendez-vous étant en soirée, Margarete avait eu le temps de retourner chez elle pour se changer, le tenue d'infirmière n'est pas ce qu'il y a de plus discret. Elle avait opté pour une jupe noire et un chemisier bleu marine. Ses cheveux étaient attachés. Elle n'aimait pas courir les cheveux détachés. On ne sait jamais. Elle ne voulait pas paraître bourgeoise, surtout pas, son expérience lui avait appris qu'il ne fallait pas montrer sa richesse chez eux.

Margarete arriva en avance, 15 minutes environ afin de pouvoir observer les personnes autour mais quand le jour se retire dans le bois de Boulogne, il n'y a pas grand monde ... S'il s'agissait d'un piège, elle devait pouvoir partir rapidement, Gustav attendait d'ailleurs dans la voiture un peu plus loin. Ok, avouons le, elle n'est pas très rassurée. Elle n'a pas l'habitude des rendez-vous dans ce genre d'endroit mais, Otto lui a confié une mission, se rapprocher, créer du lien avec les résistants en France.
Elle s'aventura donc à l'entrée est du bois. Elle ne sait pas comment se tenir, rien pour s'asseoir, s'adosser à un arbre ne serait pas l'idéal. Elle se tient alors droite, essayant de faire comme si elle venait là assez souvent.
C'est sûr, la prochaine fois, elle décide elle même du lieu de rendez-vous.


Dernière édition par Margarete Halder le Mar 15 Nov - 22:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete )    [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete ) Icon_minitime1Dim 28 Aoû - 0:34

Thibaud arriva au Bois de Boulogne, soupira un bon coup puis se mit à la recherche du fameux contact. Il n’avait pas vraiment prévu d’être là ce soir et franchement, cela était une vraie corvée. Mais Guillaume était venu le voir plus tôt dans la journée et lui avait confié une mission. Il devait rencontrer une femme. Cette femme avait manifestement sauvé un de leurs gars, ce qui était une bonne chose en soi. Mais Guillaume se posait des questions sur les intentions de cette femme, ce qui était aussi compréhensible. Sauver des résistants, ce n'était pas un acte neutre. Et si la dame voulait en tirer quelque chose dans son propre intérêt, ou jouer de cet acte de charité pour plus tard porter un coup, il fallait le savoir. Guillaume avait donc organisé une rencontre avec cette femme. Seul souci : Guillaume avait quelque chose de plus urgent et plus important à faire, et Irina était indisponible. Ouais. Irina était indisponible quand ça n’arrangeait pas Thibaud. A croire qu’elle le faisait exprès. A contrecoeur, parce qu’il savait que cela comptait pour Guillaume, Thibaud avait accepté de rencontrer cette femme. Une femme, en plus, super. C'était un peu de notoriété publique que Thibaud n'était pas doué avec les femmes, il les faisait fuir souvent. Une femme à l’écharpe rouge au Bois de Boulogne. Avec cette seule information, l’ouvrier se mit en route et arrive pile à l’heure du rendez-vous. Un coup d’œil lui fit apercevoir une écharpe rouge, mais la dame était trop loin, alors il s’avança d’un pas rapide vers elle.

Arrivé à une distance assez courte pour qu’il voie la femme, il stoppa net. Il connaissait cette femme. Il la reconnaissait. Et la reconnaitre lui prit aux tripes. Cette femme était un fantôme du passé, d’une autre vie. C’était Margarete. Il ne pensait jamais la revoir un jour, surtout pas ici. Bordel, la vie était parfois une belle conne pleine d’ironie. Margarete était une rencontre fugace faite à Berlin il y a dix ans, alors que Thibaud rentrait en France de son apprentissage en URSS. Un coup de foudre, une belle relation de quelques semaines. Et puis le retour à la réalité. Il devait rentrer en France, elle souhaitait rester en Allemagne. Il avait poursuivi sa route le cœur lourd et l’image de la jeune femme ne l’avait jamais vraiment quitté depuis. Thibaud n’était pas un grand sentimental, mais Maggie avait su atteindre son cœur et se faire une place.

Après plusieurs secondes d’arrêt, il reprit sa route, essayant d’afficher une contenance. Arrivé devant elle, le silence se fit. Il ignorait quoi lui dire. Il ignorait comment se comporter. Il aurait voulu ne pas être là à cet instant. Et en même temps il avait rêvé des dizaines de fois de la revoir.
« Grosse évolution, de passer des études de médecine à sauver des résistants recherchés, non ? »
Il afficha un sourire qui se voulait chaleureux et confiant. En réalité il était gêné. Crispé, même. Dix ans avaient passé. Elle avait à peine changé pourtant. Toujours ce joli minois et cette classe qui semblait innée. Elle irradiait d’élégance. Tellement en disharmonie avec l’allure bourrue de Thibaud. Il ignore ce qui lui avait plu chez lui à Berlin. Il se sentait gauche à côté d’elle. Elle était d’un autre monde. Et voilà qu’ils se retrouvaient tous deux résistants à leur manière. Elle n’était plus là, la Maggie sérieuse et sage qui avait renoncé à leur aventure pour continuer ses études. Quelle femme était-elle devenue ?
« Tu es très jolie, Margarete. C’est…étrange de te revoir. Comment vas-tu ? »
La question était simple en apparence. Mais il y avait tellement d’autres questions en suspens derrière. Tellement de temps perdu. Tellement de regrets. Il aurait dû rester avec elle. Rester à Berlin, avec elle, l’accompagner pendant ses études, trouver un boulot. Ils auraient pu être heureux. Etre un vrai couple. A l’époque, il était tombé fou amoureux d’elle. Mais il était parti pour la France quand même. Par sens du devoir. Par envie de retrouver sa famille. Ou par lâcheté, peut-être. On ne l’avait pas formé à aimer. Il était un espion, un guerrier, pas un amant. On lui avait appris à ne pas nouer d’attache, alors quand il en avait eu une, il l’avait laissée par peur de ne pas savoir gérer ça. Maintenant une partie de lui regrettait.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete )    [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete ) Icon_minitime1Mer 31 Aoû - 16:30

L'attente devenait insupportable et Margarete commençait à perdre patience. Le fait que la nuit allait pointer le bout de son nez ne la rassurait en rien. Il faut se le dire, ce n'est pas une grande courageuse surtout lorsqu'il s'agit de rencontrer des inconnus suite à une lettre. Il pouvait très bien s'agir de Klaus. Il aurait très bien pu monter tout ça dans sa tête. Surprendre Margarete en train d'attendre un rendez-vous pour avoir sauver un résistant à la Salpêtrière. Elle a pu le faire une fois. Elle se souvient très bien de la personne. Il s'agissait d'un homme âgé d'une quarantaine d'années qui bien que terriblement amoché, arrivait à garder une force mentale incroyable face à la torture de la Gestapo.
Margarete avait alors sur le coup décidé de l'aider à s'enfuir de l'hôpital en déjouant la surveillance des soldats. Elle avait pris ce jour un grand risque mais elle ne pouvait renvoyer cet homme dans les services de la Gestapo, ils finiraient par le tuer. C'était d'ailleurs peut être cet homme. Se poser toutes ces questions est tout simplement pour elle le moyen de se détendre.

C'est en regardant autour d'elle qu'elle aperçu une silhouette s'avancer vers elle. La respiration de Margarete se fit plus profonde, elle ne connaissait visiblement pas l'homme. C'est quand il arriva dans son champ de vision qu'elle le reconnu. La gêne s'empara alors de son esprit mais elle n'en fit rien paraître. Son visage resta instantanément impassible à mesure qu'il avançait.
Elle connaissait très bien la personne. Il s'agissait de Thibaud. Thibaud le seul homme qu'elle a aimé, celui avec qui elle a refusé de partir il y a bien longtemps. 11 ans … Après qu'elle ai refusé de le suivre, Margarete découvrait qu'elle était enceinte. Elle a fui pendant tout ce temps, n'espérant jamais le recroiser. Ou plutôt, se bornant à ne jamais vouloir le revoir. Une scène de ce genre, elle l'avait pourtant imaginé plusieurs fois. Certainement pas ainsi.

Elle l'avait revu quelques mois auparavant lors d'une visite officielle des nazis dans une usine. Elle y accompagnait Klaus et c'est là qu'ils se revirent. Leurs regards s'étaient juste croisés rapidement, Margarete avait vite détourné la tête.
Elle le dévisagea un instant. Dieu que Ludwig lui ressemblait … Elle ne savait réellement pas quoi faire et instinctivement se mit sur la défensive.

« C'est tout ce que tu as trouvé pour me revoir après mon passage à l'usine ? »

Et comment il pouvait savoir qu'elle avait sauvé un résistant ? Il ne savait même pas qu'elle était infirmière en chef à la Salpêtrière. Il ne savait rien d'elle, de sa vie de maintenant. Etait-il resté communiste ? Très certainement. Mais cela ne prouvait en rien qu'il était resté le même. Onze ans c'est long, cela peut changer une personne et elle était déterminée à lui faire croire qu'elle avait changé. Alors qu'en fait, pas tant que ça. Klaus Halder avait simplement réussit à la rendre encore plus méfiante des personnes qui l'entourent, et peut être à être plus dure envers elle même aussi. Il était gentil et peut être réellement content de la revoir après tant d'années mais elle ne voulait pas lui laisser une chance de rentrer à nouveau dans sa vie, elle ne pouvait pas. Elle avait maintenant un fils qui ressemblait trop à son père.

« Le rouge n'est pas ma couleur. Je vais bien je te remercie. Comment tu as su ? »

Elle était incapable de savoir si elle pouvait lui faire confiance. Elle ne savait même pas réellement ce qu'il était devenu.
En effet, c'était étrange de se revoir, surtout dans un tel contexte. Elle peut encore se souvenir du jour où il lui a annoncé qu'il repartait en France. Ils étaient tous les deux jeunes et Margarete savait que leur relation n'était pas faite pour durer. Mais Thibaud Pelletier était son premier amour et aussi le dernier. Il n'avait d'ailleurs pas changé. Il lui avait demandé de venir avec lui, ce qui avait surpris la jeune femme mais par fierté, elle refusa. Elle ne voulait pas considérer leur relation comme une soumission de sa part. Partir avec lui était se soumettre et le jeune esprit rebelle de Margarete ne le voulait pas. Beaucoup de fois elle s'était demandé au fil des années ce qu'il en aurait été si elle l'avait suivi. Une fois qu'elle a su qu'elle était enceinte, elle n'a pas voulu lui écrire. Elle avait peur qu'il l'abandonne ou tout simplement qu'il l'ai oublié. Elle avait choisi la sécurité en épousant Kalus Halder. Et maintenant, le père de son enfant, son passé, se retrouvait en face d'elle pour une histoire de résistance. La vie est quand même surprenante. Ses traits du visages avaient peut être pris un peu d'âge mais il était toujours le même.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete )    [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete ) Icon_minitime1Dim 11 Sep - 17:52

« C'est tout ce que tu as trouvé pour me revoir après mon passage à l'usine ? »
Thibaud resta bouche bée quelques secondes avant de froncer les sourcils.
« C’était donc bien toi. J’avais pas voulu y croire à l’époque. Faut dire que je t’ai vue de dos. »
Il avait eu un haut le cœur en voyant cette femme s’avancer dans l’usine. Mais il s’était repris bien vite et avait remis la tête dans son boulot. Ce n’était pas Margarete. Ca ne pouvait pas être elle. Que foutrait-elle donc dans une usine Brunellière, en France ? Et pourtant, c’était elle. Et elle était accompagnée d’une vraie escorte. Dont un paquet de nazis d’ailleurs. Ce qui n’augurait rien de bon pour la suite. Après tout, Maggie était allemande. Ce ne serait pas vraiment étonnant qu’elle ait cru à ces conneries nazies. Mais pourquoi une telle escorte avec elle ? Qui était-elle devenue ? Quelqu’un d’important ?

« Le rouge n'est pas ma couleur. Je vais bien je te remercie. Comment tu as su ? »
Thibaud haussa les épaules.
« Comment j’ai su quoi ? Pour le mec que t’as sauvé ? »
Dingue tout de même que ce soit elle, de tous les gens qui auraient pu sauver un de leur gars. Elle. La vie était une vraie blagueuse, parfois. Mais si lui était quasiment tétanisé, elle semblait froide comme la pierre. Elle n’était pas franchement ravie de le revoir. Pouvait-il lui en vouloir ? Elle avait eu rendez-vous en fin d’après-midi dans un bois, pour rencontrer un inconnu, et finalement se retrouvait face à un homme pas si inconnu que cela. Elle devait avoir refait sa vie depuis. Pas comme lui. Lui, il était rentré en France, avait découvert la tombe de son père. Il avait repris une vie d’ouvrier tout ce qu’il y avait de plus fade et classique. Oh, il y avait bien Honneur et Armée, mais cela n’était pour lui que le prolongement de sa formation d’espion russe. Il n’était pas quelqu’un. Il était toujours un espion, abandonné par la Russie, récupéré par la résistance de De Gaulle.
« C’est un des nôtres. Lui et moi, on bosse ensemble. De façon non officielle. Enfin, je sais pas pourquoi je prends des pincettes, d’ailleurs. On est résistants. Donc quand il est rentré au bercail sain et sauf, et qu’il nous a raconté son histoire, on s’est un peu méfiés. En général, quand on se fait arrêter, on ressort mort ou en ayant trahi. Du coup, on voulait vérifier qu’il n’avait pas trahi, auprès de toi, ou des nazis. »
Le jeune homme soupira. Cela revenait peut-être au même, elle ou les nazis. Il ne fallait pas l’oublier. Même si son gars lui avait certifié que sa sauveuse était une femme adorable, du côté des gentils, il ne pouvait pas avoir de certitude. Cela faisait dix ans que Margarete et lui avaient pris des chemins différents.
« Alors, du coup, voilà. Mon boulot, c’est de te remercier, d’abord. Et ensuite, de te dire que c’est mieux si tu oublies la tête et le nom du gars, ou tout ce qu’il a pu te dire. Je dois aussi vérifier que t’es quelqu’un de fiable, normalement. Même si là, ça me parait délicat. », ajouta-t-il avec un sourire. « Tu comptes rester en France longtemps ? Tu as une affectation ici ? »
Non pas qu’il demandait ça pour la harceler. De toute évidence, si elle ne souhaitait pas le recroiser, elle s’arrangerait pour ne pas le recroiser. Paris était assez grande. Mais peut-être aurait-il une chance tout de même. De la voir. De garder un œil sur elle. Sait-on jamais. Si elle était vraiment du côté des gentils, il faudrait la protéger. D’autant plus qu’elle avait aidé un résistant. Désormais, elle pouvait être arrêtée sur ce motif et envoyée là où personne ne la reverrait jamais. Thibaud ne pouvait pas laisser cela arriver. En revanche, si elle faisait partie des méchants, il faudrait la surveiller pour éviter une mauvaise surprise. Elle connaissait parfaitement son nom et son visage, elle pourrait tout à fait dénoncer Thibaud ou son camarade aux autorités. Et on croirait plus une Margarete qu’un Thibaud. La dure loi de l’origine.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete )    [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete ) Icon_minitime1Mer 21 Sep - 19:12

La vie de Margarete Von Wrede avait bien changé depuis 1932. Le départ de Thibaut l'avait affecté plus que de raison mais elle n'avait rien laissé paraître à l'époque et aujourd'hui encore elle refusait de parler de son passé, de ses études. Elle disait souvent que le passé appartenait au passé et que si il n'était plus là c'est qu'il avait ses raisons. Elle disait aussi cela des morts d'ailleurs. C'est pour cela qu'elle ne les évoquait pas ou peu. Et il faut le dire, pour elle, Thibaud Pelletier faisait parti du passé et des morts.
Elle avait eu une autre vie par la suite. Klaus Halder avait accepté de l'épouser enceinte et de faire de Ludwig son propre fils sans jamais évoquer la réelle identité du père. Ils avaient eu un beau et grand mariage. Klaus Halder n'épousait pas n'importe qui et le mariage était à la hauteur de l'union. Toute la bonne société munichoise était conviée. Jamais le père de Margarete n'a su que Ludwig n'était pas de Klaus. Ce qui était étrange c'est que personne ne se posait de question, il avait bien un peu de la mère mais absolument rien du prétendu père.
Alors oui, évidemment que c'était elle à l'usine. C'était elle qui accompagnait son mari, un haut dignitaire nazi. Elle n'assumait pas vraiment l'histoire d'ailleurs. Ludwig était là aussi ce jour là. Elle a directement reconnu Thibaud et s'était alors empressée de tourner le dos et de cacher son fils dans ses bras. Réaction stupide qui avait visiblement mis le doute chez l'homme. Elle devait lui dire. Lui dire pourquoi elle était dans cet usine, avec tout se monde. Elle ne veut pas qu'il pense qu'elle a directement un lien avec l'idéologie nazie. Elle n'a pas épousé l'idéologie nazie, elle a épousé un nazi.

« J'accompagnais mon époux, il s'agissait d'une sortie officielle. » Elle marqua alors un temps pour le dévisager et lui accorda enfin un léger sourire. « Tu ne pouvais pas savoir. »

Il ne savait rien en effet. Elle avait envie de baissé la garde en le voyant. Elle retrouvait ce qu'elle avait aimé chez lui à l'époque. Un homme franc, honnête et intègre. Elle n'en revenait pas qu'il lui explique tout, comme ça, sans prendre de pincettes, comme il disait. L'expression fit sortir un léger rire de la bouche de Margarete. Prendre des pincettes … Personne n'avait jamais pris de pincettes avec elle après son mariage et pendant cette guerre alors à quoi bon le faire maintenant ? Il était résistant. Cela n'étonnait pas Margarete même si au fond d'elle, elle aurait aimé qu'il ne mette pas sa vie en danger. Elle savait de quoi Klaus et les autres étaient capables. Elle pris alors conscience du danger de la situation. Klaus pouvait à tout moment croiser Thibaud et découvrir ses activités. Il ferait de suite le lien avec Ludwig. Elle ne pouvait laissé les choses se passer ainsi. Malheureusement, elle ne pouvait rien faire à son niveau.

Elle ne le quittait pas des yeux et l'écoutait avec attention. Thibaud était peut être la personne qui allait permettre au Reigen d'entrer enfin en contact avec un réseau de résistance en France et surtout ici même à Paris. La question était surtout quel réseau ?

« Il n'a rien dit. Ni a eux, ni à moi. Tu peux rassurer tes supérieurs. Il était encore en forme mentalement mais physiquement il n'aurait pas survécu. Beaucoup veulent parler mais lui, c'était différent. » C'est pour cela qu'elle l'avait sauvé. Elle n'imaginait pas du tout la suite des événements ainsi. « Je ne veux pas de tes … tes … je ne sais plus … remerciements ? Ja, je n'en veux pas je ne suis pas là pour ça. Ils doivent te faire confiance alors si c'est à toi de dire si je suis fiable ou non. »
C'était drôle ça. Thibaud Pelletier dire si oui ou non Margarete Halder est fiable. « Alors, peut être pas lorsqu'il s'agit de suivre quelqu'un à l'étranger mais dans ce que je fais, oui. Tu n'as pas à t'inquiéter je ne dirais rien. ». Un instant elle regarda derrière elle. Elle n'aimait vraiment pas cette iéde de bois de Boulogne. Elle ne dira rien non. Ni sur leur histoire passée, ni sur celle de l'homme qu'elle a sauvé.

La dernière question la fit reculer d'un pas pour mieux le regarder. Elle ne s'en rendait pas compte, mais elle ne faisait que ça. Elle mettait de la distance physiquement mais ne pouvait s'empêcher de le regarder. Elle détestait être là, à ce moment là. Elle devait lui dire, il finirait par le découvrir.
« Je suis infirmière en chef à la Salpêtrière, c'est pour cela que j'ai pu permettre à l'homme de partir.  Je suis aussi dans un réseau allemand de résistance, nous combattons le nazisme en étant directement dans les institutions. Tu vois moi non plus je n'ai pas totalement abandonné mes idées.» Un dernier sourire et elle redevint sérieuse. Elle prit une légère inspiration. Elle n'avait pas terminé et elle parlait plus bas. « Ecoute Thibaud, tu as été honnête envers moi, je me dois aussi de l'être pour ton réseau. Mon époux est Klaus Halder, je suis chargée de … garer un œil sur ses affaires. »

Si Thibaud est un traitre, elle vient de signer son arrêt de mort.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete )    [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete ) Icon_minitime1Dim 2 Oct - 14:37

« J'accompagnais mon époux, il s'agissait d'une sortie officielle. »
Le monde s’arrêta de tourner pendant une seconde, peut-être deux. Le cœur de Thibaud aussi. Son époux. Evidemment, qu’elle avait un époux. Et de toute évidence, son époux était un haut dignitaire allemand, vu la clique monumentale qui les accompagnait. Maggie, sa Maggie, son amour éphémère, avait épousé un dignitaire allemand. Ca faisait mal, semblant de rien. Il s’imaginait bien qu’elle ne l’aurait pas attendu ad vitam eternam. Mais la savoir mariée faisait quand même un choc. Bordel. Avec un allemand en plus. Mais Thibaud garda une contenance stoïque, se contentant de hocher la tête. Il saurait gérer un mariage, quand même. Même si ce n’était pas avec lui. Il avait d’autres chats à fouetter, de toute façon.
Leur homme n’avait rien dit. C’était rassurant. Pour l’instant, Honneur et Armée était sain et sauf, ses membres aussi. Et Margarete semblait fiable. De toute évidence, comment aurait-il pu affirmer le contraire ? C’était Margarete. Il l’avait aimée aussi pour cela. Son honnêteté, sa loyauté, sa droiture d’esprit. Il n’osait pas imaginer qu’elle ait changé avec les années. Le simple fait qu’elle soit ici témoignait qu’elle n’avait pas changé. Comme quoi, même baigner dans l’Allemagne nazie ne transformait pas tout le monde en monstre.
« Alors, peut être pas lorsqu'il s'agit de suivre quelqu'un à l'étranger mais dans ce que je fais, oui. Tu n'as pas à t'inquiéter je ne dirais rien. ».
Allez, prend toi ça, Pelletier. Cela voulait dire qu’elle lui en voulait d’être reparti en France ? Ou c’était juste une pique, comme ça ? Rha, les femmes, elles étaient tellement compliquées. Thibaud haussa un sourcil et esquissa un sourire. Au moins elle n’avait pas perdu de son mordant. Et il la croyait, quand elle disait qu’elle ne dirait rien. Il la croyait, et Guillaume le croirait, lui. Elle était saine et sauve, elle aussi.

La suite des évènements le surprit un peu. Infirmière en chef à la Salpêtrière ? Il ne l’avait jamais croisée. Heureusement, ceci dit. Déjà qu’il n’était pas vraiment prêt aujourd’hui, mais il ne l’aurait carrément pas été s’il avait été blessé. C’était un beau poste. Elle avait du travailler dur pour y arriver. Ou alors c’était le fait de son mari, et c’était beaucoup moins glamour. La suite était nettement plus intéressante : Margarete était membre d’un réseau allemand de résistance. Cela existait. Thibaud n’avait jamais voulu y croire, mais c’était réel. Des allemands résistants. Des allemands luttant contre leur propre chef d’Etat. C’était beau. Ca donnait de l’espoir. Thibaud devrait en parler à Guillaume. Ils pourraient peut-être s’allier, mener des actions ensemble. Etre plus fort dans la coopération. Mener enfin de vraies actions. Elle se battait, Margarete se battait. Thibaud ne put s’empêcher d’éprouver une sacrée fierté envers elle. Ils étaient encore sur la même longueur d’ondes.

Mais le sourire s’effaça sur les lèvres de Margarete et sur celui de Thibaud aussi. Il la connaissait encore assez bien pour savoir qu’elle s’apprêtait à lui dire quelque chose de pas facile à entendre. Et bon Dieu, ce ne fut pas facile à entendre.
« Ecoute Thibaud, tu as été honnête envers moi, je me dois aussi de l'être pour ton réseau. Mon époux est Klaus Halder, je suis chargée de … garder un œil sur ses affaires. »
Le couteau atteignit le cœur avec une violence inouïe. Il s’autorisa même le luxe de remuer un peu une fois dans la plaie. Klaus Halder. On ne parlait plus d’un dignitaire allemand. On ne parlait plus d’un haut placé. Klaus Halder, c’était autre chose. La tête du SD. Un nazi pur et dur, le fleuron du nazisme même. Et il vivait avec Margarete. Il l’avait épousée. Elle portait son nom. Margarete Halder, femme d’un des plus nazis des nazis. Celui qui traquait les siens, qui espionnait et dénonçait et brisait des vies au nom de l’idéologie. Bordel. Là, ça faisait beaucoup. Il resta silencieux un moment. Puis, se passant une main sur la nuque, il soupira.
« D’accord. Halder. T’as pas choisi n’importe qui, je vois. Remarque, c’est une mine d’or pour ton réseau, je suppose. »
C’était ce qu’on pouvait appeler une bonne position. Halder régissait quasiment le SD. En vivant avec lui, Margarete pouvait glaner de précieuses informations. Cela faisait d’elle un atout de choix pour son réseau. Pour Honneur et Amrée aussi, potentiellement. Une alliance serait bénéfique pour Guillaume et ses hommes. Savoir les plans du SD, ce n’était pas rien.
« C’est pour ça, que tu l’as épousé ? Ne me dis pas que c’est parce que tu trouves l’homme charmant, tout de même… »
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Margarete Halder
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MessageSujet: Re: [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete )    [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete ) Icon_minitime1Dim 16 Oct - 14:08

Il est évident que Margarete ne s'attendait pas à cette réaction de la part de Thibaud à l'annonce de son mariage. Au fond d'elle, elle voulait le blesser, elle voulait lui prouver qu'il n'avait pas été le seul, qu'elle avait pu refaire sa vie. Et pourtant tout est faux autour d'elle. Jusqu'à son mariage. Sa vie entière est basée sur un mensonge et la voilà en train de s'enfoncer toujours un peu plus dedans. Elle a toujours été comme ça envers les gens, un peu rancunière et pas du genre à exprimer ses sentiments.
Le temps de quelques mois, avec lui, elle avait pourtant fait tomber tous les murs qu'elle avait construit elle même. L'annonce de son départ avait été un choc et se savoir enceinte encore plus. D'une certaine manière, tout ce qu'il lui était arrivé par la suite était un peu la faute de Thibaud. Mais elle n'arrivait pas à lui en vouloir.
Le nom Halder fit tout de même changer quelque peu l'expression du visage de son ancien amant. Ah c'est certain qu'avec un nom comme ça, elle ne va pas lever les foules !

« Une mine d'or, si l'on veut. Klaus est beaucoup plus doué pour faire parler les autres que pour parler lui même. »

Klaus Halder n'est pas un grand bavard. Il ne dit presque rien à sa femme et laisse très rarement trainer un bout de papier. Tout dans son bureau est toujours rangé à sa place, les documents importants sous clef. Margarete a très peu l'occasion de s'y introduire ou même de pouvoir entendre une conversation. Le couple Halder a au moins un point commun : Les deux se méfient de tout le monde. Bien qu'être la femme d'un chef nazi ne lui serve pas à grand chose au final ; Margarete est un véritable atout pour le Reigen. C'est une militante de terrain hors pair qui est capable de convaincre une grande majorité des personnes qu'elle croise. Voir tous les matins le visage du nazisme au petit déjeuner aide aussi, il faut l'avouer.
« C’est pour ça, que tu l’as épousé ? Ne me dis pas que c’est parce que tu trouves l’homme charmant, tout de même… »

Un léger rire s'échappa des lèvres de la jeune mère. Elle n'avait pas l'habitude de se retrouver face à des personnes qui haïssaient son mari. Au sein du Reigen, la question était tabou, personne ne parler de Klaus à Margarete, elle ne le voulait pas.

« Ton réseau a besoin de savoir ça aussi ? »

Elle se remit à lui sourire. L'homme était tout sauf charmant … Elle ne pouvait décidément pas lui dire la vérité : « En fait, je me suis rendue compte que j'étais enceinte de toi alors pour éviter de couvrir de honte ma famille, Klaus Halder a proposé de m'épouser afin de préserver mon honneur. Il a promis de ne rien dire et d'élever notre enfant comme si il s'agissait réellement du sien. ». L'idée même de lui dire que Ludwig était son fils et qu'il avait été élevé par un nazi ne traversa même pas l'esprit de Margarete. Après 11 ans sans le revoir, elle était encore capable d'imaginer sa réaction, et, elle n'était pas prête. Elle décida donc de modifier LEGEREMENT l'histoire.

« Je plaisante, après tout, tu as le droit de savoir, ma vie ne s'est pas arrêtée après toi. »

Elle sourit à nouveau. Ok, là elle le fait exprès. Elle commence même à oublier la vraie raison de sa présence ici à l'entrée du bois de Boulogne, ne l'oublions pas.

« Klaus Halder a toujours été intéressé par moi. J'étais la seule femme qui osait le défier et qui l'ignorait à l'époque. Il s'était donc mis en tête de m'avoir, réflexe typiquement masculin, à mon sens. Lors d'une soirée chez des amis de mes parents j'ai fini par céder après des mois d'efforts de sa part pour se faire remarquer. J'avais bu, il est vrai. Je n'aimais pas ce genre de soirée. Bref, quelques temps plus tard j'étais enceinte, mon père m'a demandé de l'épouser afin de garder sain et sauf l'honneur de la famille. Et je suis ensuite devenue Madame Halder. Hitler est arrivé au pouvoir un an après notre mariage et Klaus a épousé de plus en plus l'idéologie jusqu'à devenir ce qu'il est aujourd'hui … Mais, le bon côté des choses dans cette histoire est que je passe de longues soirées avec des officiers allemands qui, lorsqu'ils ont bu sont incapable de tenir leur langue !»

Margarete avait ce don de tout dédramatiser. De faire passer une situation inconfortable et horrible pour elle pour une situation acceptable dans laquelle elle n'était au final pas si malheureuse. Et pourtant tout était faux, cela faisait 11 ans qu'elle ne vivait plus que pour son fils ayant totalement abandonné l'idée d'être à nouveau quelqu'un d'autre que madame Halder.

« Et toi alors ? Existe t'-il une madame Pelletier ? Mon réseau aussi a besoin de savoir a qui il s'adresse ... »

Elle était sûre d'une chose, il avait un fils. Mais lui il ne le sait pas vraiment. Au fond, elle espère qu'il ne s'est pas marié. Mais en 11 ans, il a surement eu maintes fois l'occasion de l'oublier..
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MessageSujet: Re: [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete )    [TERMINE] - Rendez-vous en terre inconnue et retrouvailles inattendues ( Thibaud - Margarete ) Icon_minitime1Ven 28 Oct - 22:28

« Ton réseau a besoin de savoir ça aussi ? »
Thibaud fit une moue gênée. Non, son réseau n’avait pas besoin de savoir cela. Mais lui, oui, peut-être. Il avait besoin de savoir que Margarete n’avait pas changé au point de trouver un homme comme Klaus Halder….épousable. Parce que sinon, la déception serait plutôt immense pour lui. Mais elle rit à nouveau. Il aimait son rire, bon Dieu, il avait toujours aimé son rire. Même quand c’était un petit rire à peine lâché, un peu gêné, même quand c’était un rire triste, peu importait, chaque fois qu’elle riait, il flanchait. C’était vrai il y a onze ans, c’était encore vrai aujourd’hui, malgré toute sa volonté de rester stoïque. Elle était mariée, elle avait une vie. Il devait tourner la page, définitivement.

Elle avait aussi un enfant. Thibaud en resta bouche bée. Maggie était maman. Le gosse avait de la chance. Quoique. Klaus Halder, en figure paternelle, on avait fait mieux. Mais au moins il ne devait manquer de rien, pas comme certains gosses parisiens qui crevaient la faim. Thibaud essaya presque malgré lui de s’imaginer à quoi pouvait bien ressembler le fils de Margarete et Klaus Halder.
« J’espère que le gamin tient plus de son père que de sa mère… », lâcha-t-il avec un sourire amusé. Un mini Klaus Halder, non merci, ça devait être insupportable. Même si Klaus était peut-être adorable, étant gamin. L’âge rend con, parait-il. Il fit également rapidement le calcul dans sa tête. Si Hitler était arrivé au pouvoir un an après le mariage, et qu’on compte qu’ils ont du se marier pendant que la grossesse de Margarete était encore peu voyante, l’enfant devait avoir…une dizaine d’années ? Bon sang, ça voulait dire qu’il s’était écoulé peu de temps entre le départ de Thibaud pour la France et le mariage de Maggie avec Halder. Peut-être que s’il était resté, s’il avait écouté son cœur et avait trouvé le courage, s’il s’était battu, elle ne serait pas mariée avec un des plus grands enfoirés que la planète ait connu. Il aurait pu l’empêcher. Peut-être. Mais le jeune homme secoua la tête un peu, chassant ce genre d’idée de son esprit. On ne refaisait pas le passé. Il était rentré en France, elle était restée en Allemagne, et elle était mariée avec Klaus Halder, qui était le père de son fils. Scenario assez moche, aux yeux de Thibaud, mais elle n’avait pas l’air si malheureuse.
« Et toi alors ? Existe t'-il une madame Pelletier ? Mon réseau aussi a besoin de savoir a qui il s'adresse ... »
Thibaud leva les sourcils. Madame Pelletier ? Quelle idée. Incongrue s’il en est. Comme si le jeune homme avait le temps ou le loisir de s’intéresser réellement aux femmes. Et puis, elles étaient si compliquées. Thibaud, il aimait les choses simples. Enfin, il avait appris le russe et l’espionnage et les techniques de combat, ce qui n’était pas simple. Son idéologie n’était pas simple. Son double jeu n’était pas simple. Rien n’était vraiment simple dans sa vie, donc il avait appris à aimer les choses simples. Et une amourette ne faisait pas partie des choses simples. Les femmes compliquaient toujours tout. Les quelques conquêtes qu’il affichait lui avaient vite rendu la vie impossible. Il préférait rentrer chez lui, se retrouver seul, et lire le journal. Et faire sa cuisine lui-même, bien que celle-ci s’en trouve assez peu variée et parfois peu qualitative.
« Non. Pas de madame Pelletier, à part ma mère qui, Dieu merci, tient le coup. Et pas de prétendante au titre non plus. Et pas d’enfant. Juste moi. D’un autre côté, entre l’usine et mon activité moins officielle, j’ai assez peu de temps et de volonté pour vouloir fonder une famille quelconque. »
Et pourtant il avait déjà 34 ans. Il avait largement passé l’âge pour s’y mettre. Les autres de son âge avaient souvent une famille. Et lui était toujours là, baroudeur, seul. Solitaire ? Peut-être. Bientôt il serait bien trop vieux pour fonder quoi que ce soit. Mais d’un autre côté, il pouvait à tout moment mourir ou se faire arrêter, ce qui revenait somme toute au même. Dans ces conditions, pouvait-il réellement vouloir fonder une famille, au risque de les abandonner ? Il se contentait de sa mère et de son frère. De Victoire qui était parmi ses seuls amis. Et d’Honneur et Armée. C’était sa famille, tous ces gens.
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Comme avant. C'est tout ce qui lui revenait à l'instant en tête. Comme avant, le temps passait vite en sa compagnie. Comme avant, elle avait baissé rapidement sa garde ainsi que sa réserve. Le passé lui revenait en pleine figure devant le bois de Boulogne.
Gustav devait s'inquiéter dans la voiture de ne pas la voir revenir. Le temps était comme arrêté. Margarete était de retour des années en arrière, à Berlin, alors qu'elle n'était encore qu'une jeune étudiante suivant ses amis dans les cercles communistes.

Elle se souviendra toujours de la première fois que Thibaud est entré dans leur local. Il était accompagné de camarades qui revenaient d'URSS qui aimaient à se vanter de ce qu'ils avaient appris à qui voulait les écouter. Lui était différent. Il ne disait rien, ou presque. Il restait discret et ne parler pas pour exposer son savoir ou son expérience. Cette attitude chez le français avait de suite attisé la curiosité de la jeune femme. Les personnes qui ne parlent pas ont souvent tellement à dire … Elle ne le connaissait pas et pourtant, elle avait déjà envie de l'écouter. Margarete n'avait pas l'habitude de s’intéresser aux hommes. Elle ne s'était d'ailleurs jamais intéressée à eux et restait focalisée sur l'idée de terminer ses études et de vivre une vie de femme libre, sans attache. Cette liberté, elle la revendiquait dès qu'un homme s'approchait d'elle. Elle non plus ne parlait pas beaucoup et lorsqu'elle ouvrait la bouche, c'était la plupart du temps pour renvoyer sur les roses un prétendant trop insistant. Toujours sur la défensive, cependant, tout le monde s'accordait pour dire que Margarete était la personne la plus gentille parmi tout ce petit monde.

Elle n'avait pas d'arrière pensée lorsqu'elle proposa au jeune français de lui faire visiter la capitale. C'est en apprenant à la connaître qu'elle tomba amoureuse. Et surtout, il la rendait heureuse. Les silences entre eux voulaient dire plus que n'importe quelle phrase stupide. Il n'y avait pas de secrets entre eux.

Voilà ce qui a changé aujourd'hui. Les silences sont pesants et les secrets sont multiples. Margarete comble les silences avec des phrases stupides et enfoui encore plus ses secrets. « J'espère que le gamin tient plus de son père que de sa mère ... »
Margarete se mit à rire malgré elle. C'était nerveux. Il ne pouvait pas s'imaginer à quel point le fils tenait du père. Louis ressemblait tellement à Thibaud que c'était comme si la jeune allemande n'avait presque jamais cessé de vivre avec lui. Ils avaient exactement le même caractère.

« Navrée de te décevoir mais Louis est un enfant très calme et très intelligent. Tout le contraire de son père ! »

Jamais Margarete n'avait osé parler ainsi de Klaus Halder à quelqu'un d'autre. Elle n'en a d'ailleurs jamais dit de mal. Elle était bien trop habituée à s'extasier devant les exploits meurtriers de son époux.
Elle savait le sort réservé aux hommes politiques ou bien aux syndicalistes qui s'opposent au régime. Ils étaient tous envoyés au camp de Choisel et étaient retenus en otage en attendant d'être fusillés pour l'exemple. Ce n'était pas un secret et dès que la gestapo avait assez de preuves contre une personne, elle était envoyée là bas. Cela allait de la simple distribution de tracts à du sabotage. Et lui, dans tout ça, il avait pu s'en sortir. Il était encore là. Elle se rappelle d'un jour en octobre 1941 où des communistes ont été fusillés suite à la mort d'un lieutenant de l'armée allemande. Ce jour là, Margarete avait parcouru la liste des fusillés, priant pour ne pas trouver le nom de Thibaud Pelletier. C'était complètement stupide de sa part puisqu'elle n'aurait rien fait.

L'expression de Thibaud changea quand elle lui demanda de ses nouvelles à lui. Cela décrocha un petit sourire sur le visage de la jeune femme. Il n'aimait pas vraiment parler de lui et le temps n'avait pas arrangé les choses. La façon dont il essayait de justifier le fait de ne pas avoir fondé de famille était réellement amusante et lui ressemblait parfaitement. Si elle ne lui a jamais avoué être enceinte c'est aussi pour cela. Elle avait peur qu'il la rejette. Elle n'a pas voulu le suivre en France aussi pour cela. Elle n'était pas certaine qu'il la préfère elle à l'idéologie. Elle n'était qu'un passage dans sa vie de militant. Tout du moins, c'est comme ça qu'elle se voyait.

« L'éternelle solitude du camarade Pelletier … »

Elle se mit à regarder autour d'elle pour s'empêcher de sourire. Aucune autre femme ne l'aimait. Et il n'en aimait pas une autre non plus. Il se faisait tard et l'air se rafraîchissait. Margarete ne pouvait se permettre de rester ici encore longtemps. Klaus l'attendait très certainement. Elle devait aussi penser au Reigen, et à son objectif, c'est alors qu'elle se rapprocha de lui afin de parler à voix basse. On apprend la paranoïa au Reigen.  

« Thibaud … J'aimerais que tu parles de nous à ton chef. Dis lui que le Reigen s'engage à communiquer toutes les informations utiles à l'organisation d'une action contre le régime. En contrepartie, nous aimerions être inclus dans ces actions. Nous avons des moyens et du monde un peu partout. Si chacun fait de son côté, nous n'avancerons jamais.Le collectif, tu te souviens ? »

Elle se rapprocha pour poser un baiser sur sa joue. A l'instant précis où ses lèvres entrèrent en contact avec la peau de Thibaud, elle se maudissait de jouer ainsi avec le feu. Elle ne pouvait pas se permettre de faire cela alors qu'elle lui avait caché un enfant et qu'elle voulait que leurs réseaux travaillent ensemble. Mais, elle n'avait jamais vraiment été raisonnable.
Elle resserra alors son écharpe tout en se dirigeant vers la voiture dans laquelle Gustav l'attendait un peu plus loin.

« Tu sais où je travaille maintenant ! »
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