« Nous commençons notre édition spéciale de ce 12 avril par quelques nouvelles du front de la guerre où nos troupes résistent toujours vaillamment contre les forces conjuguées des traîtres de notre patrie, des Bolcheviques assoiffés de sang, des perfides Anglais et des décadents Américains, avant de laisser la parole à la délicieuse Paulette Durand qui nous donnera ses meilleurs conseils pour cuisiner les rutabagas !

Nos troupes de l'Afrika Korps luttent courageusement dans la Tunisie française où ils tiennent toujours une large ligne de défense face à l'arrivée des ennemis, lesquels sont terrifiés de se retrouver face aux invincibles soldats allemands. Ceux qui portent l'uniforme germanique sont prompts à se trouver en première ligne, et n'ont pas peur de donner leur sang pour leur mère patrie. Ils ne savent pas reculer et sont prêts à tout pour défendre Tunis qui ne peut tomber aux mains de ces envahisseurs sans aucune légitimité qui ne cherchent qu'à coloniser nos terres, comme ils l'ont fait en Algérie ou au Maroc. Une large contre-offensive est prévue, afin de remettre à l'eau ces ennemis et nous avons toute confiance au General der Panzetruppe Hans Cramer et au Generaloberst Hans-Jürgen von Arnim qui remplace notre remarquable Erwin Rommel, malheureusement retenu à Berlin pour des ennuis de santé pour terminer cette campagne sur une victoire éclatante.

L'armée anglaise qui manipule les troupes des lâches français qui ont fui à l'étranger au moment de la mise en œuvre de la Révolution nationale et qui ne constituent qu'un ramassis de communistes et de francs-maçons, s'enorgueillit d'avoir récupéré la ville de Sousse à plus de 200km au sud de Tunis, alors qu'il ne s'agit que d'une avancée mineure qui n'a en rien percé la ligne de défense alliée. Ce sont les troupes allemandes qui sont parties d'elles-mêmes et aucun combat n'a eu lieu, les troupes anglaises du général Montgomery qui avait choisi d'abandonner l'armée belge face à l'attaque allemande en 1940 dans la région de la Lys pour se réfugier dans son pays d'origine, ont pénétré dans une ville qu'ils avaient eux-mêmes dévastée par leurs bombardements répétitifs. L'accueil y a été très froid car la population ne voulait pas saluer à bras ouverts l'envahisseur qui avait causé tant de larmes dans les mois précédents en détruisant simultanément une école et l'usine d'électricité qui avait plongé la ville dans le noir.

Notre confiance doit demeurer intacte en ces vaillantes troupes qui défendent nos intérêts et empêchent que la décadence américaine ou le sanglant bolchevisme ne s'installent en Europe. Ce repli n'est que stratégique et nous prépare uniquement à une contre-offensive qui fera triompher l'Allemagne nazie sur toute l'Afrique du nord.

Pour poursuivre dans les actualités, une grande soirée a été organisée pour fêter l'amitié franco-allemande à l'hôtel de Beauharnais dont la façade égyptisante a fait pousser des cris d'admiration à tous les invités. On a pu y noter la présence de notre éblouissant représentant de Vichy à Paris, Eugène de Mazan, dans un costume fort bien taillé, ainsi que celle de Klara Jaeger, l'épouse de l'ambassadeur d'Allemagne, dans une robe délicieuse, elle nous fit le plaisir de sa conversation. Je laisse désormais la parole à Paulette Durand pour votre rubrique « La parfaite ménagère » ! »

« Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand ! »
Ici Londres : les Français parlent aux Français.

Grande nouvelle en ce 12 avril 1943 : Sousse est libérée !

Cette petite ville à tout juste 100km au sud de Tunis dont les habitants ont courageusement supporté l’oppression des traîtres de Vichy a accueilli à bras ouverts son libérateur, le général britannique Montgomery, ce héros auquel nul Allemand ne peut résister. La ville a été épargnée par les combats car ces lâches, se sachant perdus, l’ont abandonnée avant l’arrivée des Anglais, pillant tout sur leur passage, privant les habitants de la plupart de leurs ressources et même d’électricité en faisant sauter une usine. Le colonel en charge de la ville lui-même avait déjà pris le large, abandonnant ses derniers hommes ! Les mines placées sous les ponts ont bien failli voir leur destruction totale, mais deux héros MM. Vasseur et Gibert ont empêché la catastrophe : ces braves cheminots ont pris d’énormes risques pour ôter les détonateurs des explosifs au nez et à la barbe des Allemands, permettant ainsi aux forces anglaises de pénétrer dans la ville sans coup férir.
Comme dans chacune des villes libérées par nos forces en Afrique, ce sont de véritables explosions de joie, des scènes de liesse sans nom qui ont accueilli les libérateurs. Les drapeaux anglais, français et même américains ont été sortis des caves où ils avaient été cachés sous l’oppresseur et joyeusement brandis pour fêter l’arrivée des soldats. Et bientôt, les habitants de Sousse pourront avoir le bonheur d’accueillir le brave général Leclerc, dont la division est en route et ne saurait plus tarder. Bientôt, Tunis tombera et la Tunisie pourra repasser du côté de la seule France : celle du général de Gaulle !

Terminons maintenant par quelques messages personnels : l’armée des pigeons frappera à neuf heures. Germaine ne sera pas à la messe. La blanquette de Jean est un délice. La mort de Turenne est un grand chagrin. L’abbé de Clairvaux a sauvé la Chrétienté.